samedi 5 mai 2007

4 mai 2007 - Dates à venir

Prochaines dates :
- 22 et 23 mai : CCE d'ouverture de la procédure du livre 3 et 4 pour Alcatel-Lucent France
- 1er juin : Assemblée générale des actionnaires Alcatel-Lucent
- 8 juin : Comité Européen (ECID)
- 22 juin: Comité de Groupe France.

Livre III, Livre IV... ????

En France, le plan de sauvegarde de l'emploi ou PSE doit faire l'objet d'une consultation du comité d'entreprise (CE) qui s'inscrit dans les deux procédures d'information et de consultation prévues en cas de projet de licenciement collectif pour motif économique. Elles concernent les sociétés employant au moins 50 salariés et qui envisagent le licenciement de 10 salariés ou plus dans une même période de 30 jours. Dans certains cas, un accord de méthode peut permettre d'aménager le déroulement et l'articulation des deux consultations. L'expérience montre que ce type d'accord est à manier avec beaucoup de précautions.

Cette première procédure d'information-consultation ( Première consultation au titre du livre IV du code du travail) concerne plus particulièrement la réorganisation - ou restructuration - et ses aspects économiques. En effet, l'article L 432-1 du code du travail, précise que l'employeur doit informer et consulter le comité d'entreprise sur tout projet de restructuration et de compressions des effectifs. La procédure elle-même est très peu encadrée par le code du travail quant à son déroulement, notamment en termes de délai séparant l'information de la consultation. En vue de l'ouverture de cette procédure, le CE doit recevoir toutes les informations utiles lui permettant de formuler un avis. Lorsqu'elle est ouverte, le CE peut demander à disposer d'informations complémentaires si celles qui lui ont été communiquées apparaissent incomplètes. Il peut également formuler des vœux - ou propositions alternatives - auxquels l'employeur est tenu d'apporter des réponses motivées. La procédure est close dès lors que le CE a formulé son avis.

Cette deuxième procédure d'information-consultation ( Deuxième consultation au titre du livre III du code du travail) porte sur le motif économique des licenciements envisagés, sur les critères de licenciements permettant d'élaborer l'ordre des licenciements et sur le projet de PSE. L'article L. 321-4 du code du travail stipule que l'employeur doit fournir aux représentants du personnel tous renseignements utiles sur le projet de licenciement collectif. A l'inverse de la précédente, cette procédure est très précisément encadrée par le droit dans son déroulement. Elle comporte deux réunions d'information et de consultation du CE séparées d'un délai de 14 jours, 21 jours ou 28 jours au plus selon que le nombre des licenciements envisagés est inférieur à 100, compris entre 100 et 250 ou supérieur à 250. Le CE dispose par ailleurs du droit de se faire assister par un expert-comptable de son choix, rémunéré par l'employeur, en vue d'appréhender les tenants et aboutissants du projet qui lui est présenté, dans les domaines économique et social. S'il décide de désigner un expert-comptable lors de la première réunion de la procédure, la première consultation se trouve reportée de 20 à 22 jours, délai dévolu à l'expert pour mener ses investigations et établir son rapport. La procédure se clôt par le recueil de l'avis du CE au terme de la deuxième réunion de consultation.

Ces procédures peuvent être menées de façon successive (consultation au titre des dispositions du Livre IV puis consultation au titre de celles du Livre III) ou concomitante. Toutefois, dans ce dernier cas, la procédure au titre des dispositions du Livre IV doit être ouverte préalablement à celle du Livre III, tandis que la dernière réunion de consultation au titre des dispositions du Livre III ne peut se tenir tant que la procédure au titre du Livre IV n'a pas été achevée. Dans les deux cas, la teneur des avis émis par le CE n'emporte aucune conséquence particulière (un avis défavorable ne modifie ni la procédure, ni le projet), l'employeur restant libre de ses décisions de gestion. Mais ce n'est qu'après ces deux consultations et après avoir reçu les deux avis du comité d'entreprise que l'employeur peut procéder à la notification de licenciements individuels en se conformant à l'ordre des licenciements qu'il aura établi à l'issue des consultations.


Du 22 au 26 avril 2007, un meeting était organisé à Cancún par la RSG Team...d'Alcatel-Lucent

4 mai 2007 - Actionnaires & Nokia Siemens

Les actionnaires d'Alcatel-Lucent seront convoqués sur première convocation le vendredi 1er juin 2007, en Assemblée Générale mixte au Palais des Congrès de Paris (Porte Maillot).
Parmi les résolutions à l'ordre de jour figure la distribution du dividende de 0,16 Euro qui devrait être mis en paiement, en espèces, à partir du 4 juin 2007.

L'Assemblée générale devra se prononcer sur la ratification de la cooptation de deux nouveaux administrateurs, Sylvia Jay, (vice-présidente de L'Oréal UK) et Jean-Cyril Spinetta (PDG d'Air France-KLM). Ces deux nominations avaient été décidées par le conseil d'administration du 30 novembre 2006.

Nokia Siemens Networks a annoncé qu'il allait supprimer 15% de ses effectifs, soit 9.000 emplois d'ici 2010. Selon l'équipementier en réseaux télécoms germano-finlandais, N°3 mondial, derrière le suédois Ericsson et le franco-américain Alcatel-Lucent, quelque 3.000 emplois seraient supprimés en Allemagne.

Nokia et Siemens avaient fait connaître en juin 2006, lors de l'annonce de la fusion de leurs activités de réseaux, leur intention de supprimer entre 10 et 15% de leurs effectifs mondiaux, 60.000 personnes à l'époque.

Dans un communiqué, "Nokia Siemens Networks confirme aujourd'hui qu'il s'attend à ce que ces ajustements restent dans cet ordre de grandeur, à environ 9.000 employés", pour une économie annuelle escomptée de 1,5 milliard d'euros à partir de 2010. "C'est une décision nécessaire pour assurer la compétitivité présente et future de Nokia Siemens Networks", a justifié son directeur général, Simon Beresford-Wylie, vendredi 4 mai.

Entre 2.800 et 2.900 emplois seront supprimés en Allemagne sur un total de 13.000, et jusqu'à 1.700 en Finlande sur un total de 10.000. Nokia et Siemens avaient fait connaître en juin 2006, lors de l'annonce de la fusion de leurs activités de réseaux, leur intention de réduire leurs effectifs de 10 à 15 %, soit entre 6 000 et 9 000 personnes sur un total de 60 000. Nokia Siemens Networks a finalement retenu le haut de la fourchette pour atteindre son objectif d'une économie de 1,5 milliard d'euros par an à partir de 2010.

"Des processus similaires seront engagés dans d'autres pays au cours des prochains mois", a prévenu le groupe

"C'est une décision nécessaire pour assurer la compétitivité présente et future de Nokia Siemens Networks", a justifié son directeur général, Simon Beresford-Wylie, dans un communiqué.

Les réductions d'effectifs finales seront connues à l'issue des négociations avec les organisations syndicales dans les deux pays, où "des ajustements supplémentaires" seront envisagés ultérieurement sous la forme de transferts de personnel à des sous-traitants.

En Finlande, où 1 700 postes sur 10 000 vont disparaître, entre 1 000 et 2 000 employés ont spontanément débrayé vers 14 heures au siège de Nokia Siemens Networks à Espoo, près d'Helsinki. Ils devraient reprendre le travail lundi. Le syndicat finlandais de cadres YTN a dénoncé une décision "injuste". En Allemagne, où près de 2 900 emplois sur 13 000 vont être supprimés, "c'est la colère et l'indignation qui l'emporte", selon le syndicat IG Metall.

Nokia Siemens Networks, société créée à parts égales entre Nokia et Siemens, a officiellement démarré ses opérations le 1er avril. Elle revendique 600 clients dans 150 pays, pour un chiffre d'affaires de 17,1 milliards d'euros.



Du 22 au 26 avril 2007, un meeting était organisé à Cancún par la RSG Team d'Alcatel-Lucent...

3 mai 2007 - Débat

A l’appel de l’intersyndicale, plusieurs salariés du site Alcatel-Lucent France de Lannion ont débrayé pendant une heure. Ce débrayage a été l’occasion de faire le point sur les derniers évènements (référé de l’ECID en autre), et sur les actions à venir, participation à l’AG des actionnaires notamment.

A Cesson-Sévigné (site de Rennes), deux représentants de la direction d'Alcatel-Lucent France confirment que le site fermera, que tous ceux qui le souhaiteront pourront rester jusqu'à fin 2008, que l'équipe de Cesson-Sévigné est indispensable à la survie du produit Media Gateway.

Ségolène Royal, dans le débat l'opposant à Nicolas Sarkozy évoque Alcatel-Lucent : Nous sommes en train de perdre notre matière grise. Je serai la présidente de la République qui fera en sorte que la matière grise de la France reste en France, que les jeunes diplômés aient envie de créer leur entreprise, que les pôles de compétitivité, c'est-à-dire les entreprises d'aujourd'hui, de demain, des industries de la connaissance, qui sont aujourd'hui même menacées par les délocalisations. Quand vous voyez une entreprise comme Alcatel qui délocalise, alors je dis que la situation est très dangereuse, car avant c'étaient les entreprises à bas salaires qui étaient délocalisées. Aujourd'hui, sont touchées les entreprises de haute technologie. Donc le moment est urgent, il faut faire autrement ; il faut voir l'économie autrement, il faut la voir en dynamique avec les territoires, en rassemblant, en réunissant la recherche, la formation et l'entreprise. Et je pense que c'est comme cela que nous déploierons les énergies parce que je connais bien les sujets dont je parle et que je sais que ce que je dis je le réaliserai, parce que je le vois déjà fonctionner sur les territoires et que je suis allée dans les autres pays voir ce qui marche. Je serai la présidente de ce qui marche, sans oeillères, en regardant tout ce qui peut fonctionner et c'est comme cela, je crois, que je redébloquerai la machine économique.


2 mai 2007 - Perte d'exploitation

Alcatel-Lucent a annoncé de manière assez inattendue qu'elle envisageait une perte d'exploitation de 260 millions d'euros au premier trimestre de cette année. Son chiffre d'affaires régressera probablement de 12 pour cent à 3,9 milliards d'euros. Durant le trimestre précédent, l'entreprise avait déjà enregistré un recul de son chiffre d'affaires.

Les analystes ne sont pas d'accord sur la manière d'interpréter ces résultats. "Il y en a qui attendent le 'jour du jugement dernier'. Je pense pour ma part qu'il faut encore attendre un an avant de tirer des conclusions”, explique l'analyste Thomas Langer au journal New York Times. D'autres se sont déjà fait leur opinion et recherchent la cause de ces chiffres décevants dans la fusion de l'année dernière. Après la fusion, on aurait trop peu fait pour renouveler la gamme de produits dans le sens des réseaux mobiles rapides.

"Le développement de nouveaux produits coûte cependant cher et provoque probablement des conflits importants entre les managers français et américains”, déclare l'analyste Per Lindberg au journal. "La fusion présente tous les signes d'une catastrophe." Il ne s'attend pas à ce que les produits d'Alcatel-Lucent soient suffisamment forts du point de vue commercial pour concurrencer ceux d'Ericsson et de Nokia.

La moitié de la perte de 260 millions d'euros, l'entreprise l'attribue à ‘d'importants postes spéciaux', sans les préciser davantage. Pour Patricia Russo, CEO, l'entreprise progresse, surtout au niveau de l'intégration des divers éléments qui la composent. Cette intégration n'est cependant pas encore totalement terminée.

De multiples débrayages impliquant des milliers de salariés ont touché le secteur de la métallurgie et de la construction mécanique en Allemagne à la veille d'importantes négociations salariales. Le syndicat IG Metall explique que ces mouvements sociaux viennent à l'appui de sa revendication d'une hausse des salaires de 6,5% pour les 3,4 millions de personnes employées par ce secteur. Les débrayages ont affecté des sociétés telles que DaimlerChrysler, Porsche, Audi, MAN ou encore l'équipementier des télécoms Alcatel-Lucent, a précisé le syndicat. Une cinquième série de négociations s'ouvrira jeudi entre IG Metall et son homologue patronal Gesamtmetall. "Tous les arguments ont été exposés et les fondements d'une solution sont sur la table", déclare le patron de la fédération patronale Martin Kannegiesser, dans un entretien publié mercredi par le Frankfurter Allgemeine Zeitung.


  • Data-News, Alcatel-Lucent encore et toujours dans la tourmente, 2 mai 2007.

1er mai 2007 - Fête du travail


Des milliers de personnes, 2 000 selon la police 5 000 selon les syndicats, ont participé à Rennes à une manifestation unitaire à l'appel des syndicats CGT, CFDT, CFTC, FSU, UNSA et UNEF. Des salariés d'Alcatel chantaient "Mon emploi est parti en Chine, ça me déprime, j'ai perdu mon emploi, c'est la faute à Russo [la directrice générale d'Alcatel Patricia Russo]".

lundi 30 avril 2007

30 avril 2007 - Présidentielles


Alcatel-Lucent qui a décroché un contrat haut débit d'un montant de 17,6 Millions d'Euros avec Turk Telekom, via sa filiale locale, va devoir concernant son plan social fournir un exposé précis du nombre de suppressions d'emplois envisagées dans chaque division et dans chaque pays, en justifiant cette répartition. Le TGI qui n'a pas annulé le plan exige aussi une description détaillée de l'abandon, du transfert ou des regroupements d'actifs, ainsi que de la méthode de calcul utilisée, sans oublier un calendrier prévisionnel des réductions d'effectifs. La direction d'Alcatel-Lucent a fait savoir qu'elle ne ferait pas appel de ce jugement, et s'est engagée à apporter les précisions demandées lors de la prochaine réunion du comité de groupe européen, dont la date n'a pas encore été fixée.

Dans un article du Monde du jour, Nathalie Brafman décrit l'attitude des deux candidats au chevet d'Alcatel-Lucent...

Les 1 468 suppressions d'emplois chez l'équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent ont été au coeur de la campagne présidentielle. Dès l'annonce du plan de restructuration, Ségolène Royal s'était exprimée à Rennes ey y avait rencontré des salariés. La candidate socialiste avait "exprimé sa solidarité et dénoncé le manque de respect des salariés, qui n'ont pas été informés de la décision des dirigeants". Mme Royal avait aussi "condamné l'inertie du gouvernement qui laisse partir des milliers d'emplois à forte valeur ajoutée" et s'était dite "choquée que, ce qui s'apparente à une délocalisation des savoir-faire n'ait suscité aucune réaction du gouvernement". Sans aller jusqu'à demander le retrait de ce plan social, Mme Royal plaide pour "une politique industrielle audacieuse", dans le domaine de l'aéronautique et des télécommunications, pour "un plan de relance européen incluant une aide massive à la recherche et au développement".

De son côté, Nicolas Sarkozy veut développer la filière communications. Fin mars, rencontrant les salariés d'Alcatel-Lucent, le candidat UMP a affirmé qu'il considérait "la filière communications comme prioritaire". A l'époque, Hervé Lasalle, élu CFDT d'Alcatel-Lucent, avait déclaré, au nom des huit délégués (CFDT, CGT, CFE-CGC et CFTC), que M. Sarkozy s'était engagé "à poser des actes concrets pour les industries dès la première semaine de son mandat s'il est élu". Selon les syndicats, M. Sarkozy avait souligné "la naïveté européenne et française sur les relations commerciales avec notamment la Chine". Et de poursuivre : le candidat UMP "pense intervenir au niveau de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour réclamer une réciprocité dans les échanges", invoquant l'idée d'une taxe carbone sur les importations. En revanche, à la question "allez-vous demander la suspension du plan social ?", M. Sarkozy avait répondu aux salariés que ce n'était pas "la responsabilité d'un homme politique de demander la suspension d'un plan social" et qu'il n'allait "pas jouer la démagogie". Toutefois, il avait déclaré "ne pas comprendre la direction, ni son plan social", estimant que "l'entreprise (est) mal dirigée".


Le même jour, le Figaro dans un article de Caroline Beyer présente Alcatel-Lucent, une alliance franco-américaine :

Après la fusion d'Alcatel et de Lucent, qui a donné naissance au numéro deux mondial des infrastructures télécoms, Pat Russo engage la restructuration et engrange de nouveaux contrats. Elle est entourée d'un staff de cinq personnes.

LA PREMIÈRE femme à diriger une entreprise du CAC 40 est également... américaine. C'est sa fierté. Patricia Russo, 53 ans, a pris les commandes en décembre dernier d'Alcatel-Lucent, né du mariage entre le français Alcatel et l'américain Lucent Technologies. Le numéro deux mondial des infrastructures télécoms, derrière l'américain Cisco, compte 79 000 salariés dans le monde dont 12 200 en France.
Ex-PDG de Lucent Technologies, Patricia Russo avait mené avec succès la restructuration du groupe. Une opération qui lui a valu le surnom de « Kamikaze Pat » par le magazine Forbes. Chez Alcatel-Lucent, conformément à ce qui avait été annoncé en février, ce sont 12 500 emplois qui seront supprimés dans le monde au cours des trois prochaines années, dont 1 500 dans l'Hexagone.
Diplômée en histoire et en sciences politiques, titulaire d'un MBA de Harvard - un profil atypique à la tête d'une entreprise où l'on attendait plutôt un X, à l'instar du président, Serge Tchuruk -, Pat Russo passe la moitié de son temps en France, où est situé le siège.
Le comité de direction compte un autre Américain, Franck A. D'Amelio, ex-bras droit de Pat Russo chez Lucent. Ce diplômé d'un MBA en finance a pris en charge la direction administrative. Les quatre autres dirigeants viennent d'Alcatel. Jean-Pascal Beaufret, 55 ans, ENA et HEC, reste le grand argentier. Étienne Fouques, 58 ans, ingénieur en informatique, dirige depuis la fusion les activités opérateurs, le coeur du métier d'Alcatel-Lucent. Les ressources humaines et la communication du groupe sont chapeautées par une femme, Claire Pedini, une HEC de 41 ans qui occupait les mêmes fonctions chez Alcatel. Enfin, l'Australien Mike Quigley, 53 ans, ex-DG adjoint d'Alcatel, diplômé en mathématiques et physique, a pris la tête de la direction technologie et stratégie.
Si Alcatel-Lucent a publié la semaine dernière des résultats décevants, les commandes, à commencer par le contrat de 6 milliards de dollars décroché avec l'opérateur américain Verizon Wireless, permettent d'envisager l'avenir avec optimisme.

samedi 28 avril 2007

27 avril 2007 - Assemblée générale des actionnaires

L’assemblée générale des actionnaires d'Alcatel-Lucent se tiendra le vendredi 1er juin. L’intersyndicale a décidé de se préparer à participer activement à cette assemblée qui sera fortement médiatisée. La décision de participer sera prise fin mai en fonction de ce que sera la situation à cette date.

Le site de la CFDT indique que "Pour participer, il faut être actionnaire direct de 10 actions". C’est à dire détenir des actions Alcatel-Lucent. Détenir des parts dans le FCP3A ou un autre FCP ne permet pas de participer à l’AG.

Comment devenir actionnaire ?

1) Il faut s’adresser à sa banque et passer un ordre d’achat de 10 actions. Vous payez les actions et des frais de transactions minimes. Si vous vendez ces actions avant la fin de l’année civile vous ne payez pas de frais de garde. C’est le cas dans la plupart des banques (à vous de vous en assurer).

2) En même temps que vous passez l’ordre d’achat, signalez que vous voulez une carte d’admission à l’AG du 1er juin.

Il est indiqué qu'il ne faut pas trop tarder, car passée la mimai, les délais risquent d'être trop courts.

DO YOU know what Patricia `Pat' Russo, the CEO responsible for the turnaround of Lucent Technologies, looks for? People with `clarity of thought.' There are clear thinkers, muddled thinkers, and people that fall in between, explains Russo. "If you get yourself a team of clear thinkers, the possibilities are endless."

27 avril 2007 - Ordonnance de référé...


Le tribunal de grande instance de Paris a demandé à Alcatel-Lucent de détailler son plan de suppressions d'emplois auprès de son comité d'entreprise européen. Son ordonnance ne suspend cependant pas le processus.

L'ordonnance de référé rendue par le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris Jean-Claude Magendie, dans l'affaire opposant l'ECID (Alcatel European Committee for Information and Dialogue), le CCE (Comité Central d'Entreprise) Alcatel Lucent France, le CCE Alcatel Business Systems et le CE Compagnie financière Alcatel Lucent, d'une part, à la société ALCATEL-LUCENT, d'autre part est publiée le 27 avril 2007.

Le juge estime « qu'il existe là un trouble manifestement illicite » et donne raison au comité européen.

Il condamne Alcatel Lucent à fournir en langues anglaises et françaises :
- l'exposé précis et chiffré des motifs de transfert ou de regroupements d'activités,
- l'exposé précis et chiffré de la méthode et des élements de calcul des excédents d'effectifs allégués,
- le nombre des emplois dont la suppression est envisagée, dans chaque division et chaque pays, par catégories de travailleurs,
- la justification précise et chiffrée de cette répartition,
- le calendrier prévisionnel des suppressions d'emplois envisagées.

Le Comité Européen ne pourra être réuni que 15 jours ouvrés après la fourniture de ces informations.

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a ordonné au groupe Alcatel-Lucent de transmettre les informations concernant le plan social à l'ECID (comité européen d'information et de dialogue) mais a refusé de suspendre le plan de restructuration jusqu'à l'achèvement de la consultation de cet organe européen.

Le président Jean-Claude Magendie a en effet estimé que l'ECID n'était pas le comité d'entreprise européen du groupe, et qu'à ce titre, Alcatel-Lucent n'était pas obligé de recueillir son avis avant la mise en oeuvre d'un plan social, mais seulement de l'en informer.

Il a rappelé que l'ECID avait pour objet de "permettre une information et un échange de vue transnational concernant entre autres l'évolution de l'emploi consécutive notamment à des transferts d'activité et à des changements de structure".

Alcatel-Lucent doit de plus verser 5 000 euros à l'ECID.

L'intersyndicale (CGT-CFDT-CFTC-CFE/CGC) s'est félicitée de la décision. "Nous sommes très satisfaits parce que cette décision oblige Alcatel-Lucentà plus de transparence", a déclaré à Reuters Alain Hurstel, secrétaire (CFDT) du comité d'entreprise européen du groupe. "Nous ne disposions que d'informations générales sur le plan, mais aucune ne permettant d'en contester ses éléments", a-t'il ajouté. Il a assuré que les salariés du groupe, qui sont restés mobilisés depuis la mi-février, continueraient à manifester, notamment à l'occasion de l'assemblée générale annuelle prévue le 1er juin. L'intersyndicale estime dans un communiqué que le groupe refusait de transmettre ces informations parce qu'elles montraient la volonté du groupe de délocaliser sa production dans des pays à bas coûts.

Elle ajoute avoir rencontré Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy avant le premier tour de l'élection présidentielle, disant qu'ils s'étaient tous deux prononcés contre les délocalisations. "Nous attendons du (ou de la) future (e) élu (e) des mesures concrètes pour maintenir en France une industrie des télécoms forte, performante et durable", souligne l'intersyndicale.

Alcatel-Lucent a fait savoir qu'il appliquerait la décision du TGI et n'envisageait pas de faire appel. "Lors de la prochaine réunion du comité de groupe européen, dont la date n'a pas encore été fixée, Alcatel-Lucent présentera les éléments complémentaires mentionnés dans l'ordonnance", a déclaré une porte-parole du groupe. Elle a affirmé que le dialogue engagé avec les représentants du personnel se poursuivrait, rappelant que l'ensemble du plan se déroulera sur la base du volontariat en France.

Néanmoins, depuis le 15 mars, jour de la grande manifestation européenne à Paris, le syndicat CFDT constate un essoufflement de la mobilisation dans les autres pays européens. "Lorsque Mme Russo (la PDG du groupe) s'est rendue dans les centres de Stuttgart (Allemagne) et d'Anvers (Belgique), il y a eu zéro mobilisation, regrette Hervé Lasalle, élu CFDT. Dans le discours, ils sont toujours contre le plan social mais ils ont du mal à faire bouger les salariés. Et c'est la France qui mène la danse."

Avec 877 suppressions de postes sur 5 120 salariés, l'Allemagne est pourtant le pays le plus touché derrière la France. Au total, l'Europe verra partir 4 500 salariés sur 12 500. Sur les trois premiers mois de 2007, les réductions nettes d'effectif se sont élevées à 1 900 personnes.

La mobilisation continue aussi sur le plan politique. Lors d'une réunion avec des parlementaires européens à Strasbourg, trois membres du comité de groupe européen d'Alcatel-Lucent ont alerté les responsables politiques sur le "dangereux processus de réduction du potentiel de recherche et développement en France au profit des pays à bas coûts".

Pour les salariés, "si par le passé, ces externalisations étaient motivées par le rapprochement du marché et des clients, maintenant elles correspondent à une banale politique de réduction des coûts".

  • Le Monde, La recherche en Europe au coeur de la lutte, 27 avril 2007.

26 avril 2007 - Un feuilleton mouvementé


Le feuilleton de la restructuration d'Alcatel Lucent est tellement mouvementé, qu'au final, il est difficile de faire précisément le point sur l'avancée des négociations. Hervé Lassalle, délégué national CFDT chez Alcatel Lucent, dresse pour "Réseaux & Télécoms" un état des pourparlers (voir fin de l'article).

"Alcatel veut vivre !" Sur la façade du bâtiment d'Alcatel-Lucent à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), juste à côté de Rennes, la banderole flotte au vent. Après avoir bloqué le site, mercredi 25 avril, les salariés du groupe ont repris le travail jeudi mais, vendredi, d'autres mouvements étaient envisagés. Le Monde sort ce jour un article intitulé " Dans l'Ouest, la mobilisation des salariés d'Alcatel ne faiblit pas". On y voit que "Depuis la mi-février, on organise une ou deux actions par semaine", résume Christian Meheust, représentant syndical CGT à Lannion (Côtes-d'Armor). C'est l'un des quatre sites bretons – avec Rennes, Cesson et Orvault (Loire-Atlantique), près de Nantes – touchés par les 441 suppressions de postes prévues, dans l'ouest de la France, par la direction du groupe franco-américain.

Exane BNP Paribas a réitéré jeudi sa recommandation "surperformance" sur Alcatel-Lucent avec un objectif de cours de 14 euros, obtenu via la méthode DCF.

Suite à la publication des résultats préliminaires pour son 1er trimestre, Exane constate la faiblesse du premier trimestre, marqué par des ventes inférieures au consensus et une perte d'EBIT. Le bureau d'analyse estime néanmoins que cet avertissement était "largement anticipé". De son coté, HSBC a abaissé son objectif de cours de 12 à 10,50 Euros, tout en maintenant son opinion "neutre".

Extrait de l'article "Réseaux & Télécoms"

R&T : Où en êtes-vous des négociations avec la Direction ?

Hervé Lassalle : Un point est totalement bloqué, c'est le nombre total de licenciements en France. La Direction est inflexible sur les 1500 suppressions de postes. Certains sites sont particulièrement touchés : Orvault-Rennes avec 218 personnes soit 25% des effectifs, Lannion avec 217 soit 20% des effectifs, 732 en Région Parisienne et 100 à Ormes. En deux mois de mobilisation, nous avons exercé différents moyens de pression. Nous attendons du reste pour cet après-midi le jugement en référé du TGI de Paris sur une action que nous avons menée. En effet, suite au comité de groupe Européen , nous avons poursuivi la direction pour insuffisance d'éléments et d'argumentations concernant les 1500 suppressions d'emplois en Europe. En fonction du jugement prononcé, soit un nouveau comité Européen sera réuni, soit une procédure nationale sera déclenchée au niveau des comités centraux d'entreprises (CCE).

R&T : La Direction a t-elle tout de même lâché du lest ?

H.L. : Il y a une quinzaine de jours, la Direction a proposé de sortir de l'impasse en provocant des discussions entre les représentants syndicaux Français et les patrons des grandes divisions : convergence, wireless et wireline. Nous avons débuté nos entrevues le 17 avril avec le patron national de la division convergence, Marc Rouanne. Il a commencé par nous dire qu'il ne reviendrait pas sur le sureffectif global de 500 personnes de son Business Group. Cependant, il est revenu sur la fermeture d'un des deux sites Rennais et a annoncé vouloir conserver 70 postes sur Rennes sur ce site. Cette annonce a troublé le site d'Orvault, intimement lié à Rennes. S'il conserve 70 emplois mais ne revient pas sur les 218 , c'est une avancée pour Rennes et un recul pour Orvault. C'est une histoire de vases communicants ! Cette décision est très politique. Il est important pour le groupe de conserver une présence à Rennes dans le cadre du pôle de compétitivité « images et réseaux » initié par le gouvernement. Marc Rouanne a d'autre part annoncé qu'Orvault allait être le site dédié aux gateways IP, une sorte de labellisation mondiale. Lannion bénéficierait d'une activité R&I (Recherche et innovation) en lien avec le pôle de compétitivité Breton et serait le pole de compétence mondial sur plateforme ATCA. Ce sont des annonces positives mais qui ne remettent en rien en cause le surreffectif sur ces sites et pour lesquelles nous ne connaissons pas réellement le volume d'activité en découlant. Même s'il y a une réalité d'action, cela paraît être principalement de la communication.

R&T : C'est un dialogue de sourds !

H.L. : Nous ne sommes pas sourds. Nous admettons qu'il puisse y avoir des doublons issus de la fusion. Mais nous sommes persuadés que l'entreprise continue de délocaliser certaines activités de R&D ou de métiers proches du client (supports aux offres, ventes, installations, après vente, supply chain ...) dans des pays à bas coûts pour réduire ses coûts. Nous tentons de geler les délocalisations, nous nous battons sur ce sujet. La direction ne communique pas assez précisément sur la localisation des effectifs dans le monde , et nous pensons que les chiffres,en particulier sur l'outsourcing (externalisation) ne sont pas visibles. Nous ne disposons pas de relais syndicaux dans ces pays. Arrêtons de délocaliser des pans d'activités en Inde ou en Chine quand on supprime des emplois chez nous !

R&T : Quels sont vos moyens de pression ?

H.L. : Nos avons décidé de ne pas assister aux réunions avec la Direction tant qu'ils nous ne donnerons pas de réponses claires sur les délocalisations. La Mobilisation continue. Une action nationale est possible le 1er juin, jour de l'assemblée générale des actionnaires. Cela dépendra des avancées des négociations. Nous poursuivons d'autre part nos moyens de pression via le gouvernement. Une rencontre est également prévue avec la Commission Européenne.

R&T : Dans ce contexte difficile, comment a été perçu le Golden Parachute de Serge Tchuruk, ex-PDG du groupe ?

C'est une cerise sur un gâteau bien amer. Les salariés sont dégoûtés et scandalisés sur ces pratiques. Nous venons d'avoir nos négociations salariales. Elles oscillent entre 1 et 2%, rien à voir avec le Golden Parachute de Serge Tchuruk !

Extrait de l'article du "Monde"

...
Au fil des semaines, les salariés de l'Ouest ont aussi manifesté dans les villes bretonnes et ligériennes, mais aussi à Paris. Ils ont "non inauguré" puis déménagé ce qui devait devenir le nouveau site d'Alcatel à Rennes, au cœur du pôle "réseau et images" de la capitale régionale.

Après dix semaines de lutte, la mobilisation des salariés reste forte. "Ce n'est pas notre première crise, insiste le syndicaliste cégétiste. Mais c'est comme s'il y avait eu quelque chose de cassé. Cette fois, on touche à la pérennité des sites. On n'a plus de visibilité sur l'avenir de nos entreprises et de nos qualifications. Les gens sont déstabilisés et ne croient plus aux discours."

Pourtant, le 17 avril, la direction était revenue sur son intention de fermer le site de Rennes et envisageait d'y conserver entre 50 et 70 des 150 postes. Depuis, les salariés concernés ne sont d'ailleurs plus tous dans le mouvement.

"C'est humain, tempère Pierre Ketels, délégué du personnel CFDT pour Rennes et Cesson. Mais les autres restent mobilisés, car le chiffre global de suppressions de postes est le même. Il s'agit juste d'un tour de passe-passe d'une ville à une autre avec une volonté d'opposer les sites les uns aux autres, voire de les mettre en concurrence."

Alors pourquoi ces salariés – majoritairement des ingénieurs sans grande culture des luttes sociales – ne cèdent pas ? "On n'est pas des ouvriers mais on est des durs quand même, estime Samuel Régent, ingénieur de 37 ans à Cesson. Aujourd'hui, la direction voudrait nous dire 'allez, c'est fini les enfants, on rentre en classe'. Eh bien, nous, on reste dans la cour et on essaye de calculer au mieux nos actions." Plusieurs ingénieurs expliquent cette ténacité par l'esprit "start-up" qui perdure. "On fait tous le même produit à Cesson. On se connaît, explique Pierre Ketels. Et à Orvault, il y a un fort passé syndical."

La nouveauté pour les salariés d'Alcatel est aussi, au-delà d'un désaccord avec FO, la solidité de l'intersyndicale CFDT-CGT. Sans oublier le contexte de l'élection présidentielle même si les responsables syndicaux ne se font guère d'illusions sur les promesses des candidats.

Les salariés, eux, n'en démordent pas : il s'agit d'"une délocalisation qui ne dit pas son nom. Tous les politiques ont conscience, que, maintenant, on délocalise aussi la matière grise. C'est le bout du bout. Qu'est-ce qu'on va garder ?", s'interroge M. Meheust. "Nous, on reste mobilisés. Ils sont tombés sur un os", conclut M. Régent.

25 avril 2007 - La visite de Pat...?


L'intersyndicale a appelé à la grève sur les sites français de l'équipementier de télécom alors que la directrice général Patricia Russo devait, selon les syndicats, se rendre sur des sites parisiens.

En région parisienne, le site de Vélizy dans les Yvelines était bloqué par 400 à 500 salariés selon les syndicats. Patricia Russo, la directrice générale d’Alcatel-Lucent devait s’y rendre ainsi qu’au centre de Villarceaux à Nozay (Essonne) mais la direction a démenti toute prévision de visite. Même type de mobilisation sur le site d'Ormes.

Le site CFDT d'Alcatel-Lucent indique que Patricia Russo avait prévu dans le cadre de sa tournée des popotes de venir visiter Vélizy le matin et Villarceaux dans l'après-midi. Il indique que la semaine dernière, elle avait visité Anvers et Stuttgart. Les salariés ont pu lire son compte-rendu édifiant sur l’intranet du site : “… Je tiens à remercier les équipes de Stuttgart et d’Anvers pour leur accueil très chaleureux et les échanges fructueux que nous avons eus, que j’ai beaucoup appréciés. …”. L'article du site indique que le reste étant du même genre digne au choix d’un compte-rendu d’une visite par Staline d’une unité modèle ou de “Martine en voyage”. “La direction a préféré différer cette visite, craignant des débordements devant la mobilisation massive prévue à Vélizy”, explique Hervé Lassale, délégué syndical CFDT.

A Lannion (Côtes-d'Armor), 250 personnes, selon la police et les syndicats, ont bloqué l'entrée du site mercredi matin. La mobilisation ne faiblit pas, "car nous ne souhaitons pas entrer dans les propositions de la direction qui consiste à donner à un site et pas à un autre", a estimé Christian Méheust représentant CGT au CE. Une "énième action", selon l'intersyndicale pour protester contre le plan social annoncé en février dernier et qui prévoit notamment la suppression de 217 emplois à Lannion sur les 1 140 salariés. Le mouvement s'est prolongé dans le calme toute la matinée. L’appel au blocage, lui, est maintenu. Selon un tract distribué à Lannion, mardi, la direction générale d’Alcatel-Lucent France refuse d’abandonner son projet de plan social. Malgré les multiples mouvements de protestation soutenus par la grande majorité du personnel, elle campe sur ses positions. Le personnel entend donc rester mobilisé. Et si rien ne change, on risque de connaître des moments chauds, avec des blocages complets des différents sites, prévient Hervé Lassalle.

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris rendra vendredi sa décision sur l’assignation déposée par le comité de groupe européen d’Alcatel-Lucent. Celui-ci réclame plus d’informations sur le plan de restructuration du groupe avant que celui-ci ne prenne effet. Si le jugement est positif, on ne parviendra qu’à gagner un peu de temps, soupire Hervé Lassalle. S’il s’avère négatif, la direction pourra entamer les procédures. Notre mobilisation passera alors à l’échelon supérieur.

A Rennes, une centaine de personnes s'est rassemblée devant le site de Cesson-Sévigné, selon une source syndicale. Lors d'une réunion de concertation le 17 avril, la direction a annoncé "le maintien de 70 postes à Rennes". Le site d'Alcatel à Cesson-Sévigné, est resté bloqué toute la journée, hier, par les salariés. Aidés par quelques confrères du site de Saint-Grégoire, ils protestent contre la fermeture de leur site. Pour eux, l'annonce de la direction de maintenir un site à Saint-Grégoire ne suffit pas : « Ça ne change en rien le nombre total de suppressions d'emplois », déclare Pierre Ketels, délégué CFDT. Soit un peu plus de 200 suppressions sur les trois sites : Saint-Grégoire, Cesson et Orvault (Loire-Atlantique). « Et le maintien du site de Saint-Grégoire se fait avec 70 personnes sur une activité particulière : la vidéo. Il est toujours prévu de fermer Cesson ! », ajoute Pierre Ketels.

A Orvault, des dizaines de salariés se sont relayés depuis 7h30 pour filtrer l'entrée du site. Au plus fort du rassemblement ils étaient environ 120 devant le site vers 10h30, selon la police. Trois cents des six cents salariés de l'établissement d'Orvault se sont rassemblés ce matin devant le site. Ils s'opposent aux suppressions d'emplois (218 au total, réparties entre Orvault et Rennes) annoncées en février par la direction. Ils ont repris le travail cet après-midi.

Globalement, les salariés de l'équipementier demeurent très mobilisés pour faire face au plan de restructuration du groupe qui touche 1500 employés en France. La direction reste inflexible, même si elle discute au cas par cas des modalités de départs et de reclassements.

Le même jour, Goldman Sachs a relevé sa recommandation de Neutre à Achat sur Alcatel-Lucent, avec un objectif de cours de 11,20 euros, suite à la publication des résultats trimestriels préliminaires du groupe. Le bureau d'études estime que la reprise des commandes améliore significativement le profil risque/rentabilité de la société. Le broker s'attend à ce que des volumes de ventes plus élevées dopent la marge brute et que les bénéfices de la restructuration se matérialisent au second semestre.

L'analyste juge peu vraisemblable une baisse du titre sous les 9 euros, même si les résultats déçoivent à court terme. Selon lui, les investisseurs devraient continuer à croître que l'équipementier télécoms pourra réaliser une marge d'exploitation supérieure à 10% à long terme.

Ericsson annonce le même jour qu'au premier trimestre, le bénéfice net du groupe suédois a progressé de 27% pour atteindre 5,82 milliards de couronnes suédoises (environ 640 millions d'euros). Son chiffre d'affaires a augmenté de 7% à 42,2 milliards de couronnes, légèrement au-dessus des attentes des analystes.
  • Ouest France, Rennes, Le site d'Alcatel de Cesson-Sévigné bloqué hier par les salariés, 26 avril 2007.

24 avril 2007 - Résultats préliminaires

Le 24 avril, des membres du bureau du comité européen (ECID Alcatel-Lucent) ont débattu avec des parlementaires européens de la délocalisation de la matière grise et d’une urgence à engager en Europe une politique industrielle offensive dans le secteur des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication)

Alcatel-Lucent annonce aujourd'hui ses résultats préliminaires pour le premier trimestre 2007, et fait un point sur son programme d'intégration et son activité opérationnelle.

Patricia Russo, Directrice générale d'Alcatel-Lucent, a déclaré: "Cela fait quatre mois que notre rapprochement a été conclu, et nous avons fait des progrès significatifs en termes d'intégration. Les choix technologiques ont été finalisés et notre portefeuille de produits a été communiqué à nos clients. En ce qui concerne notre programme de réduction des coûts, les réductions nettes d'effectifs, avant les récents contrats de gestion de réseaux clients, s'établissent à environ 1 900 personnes durant ce trimestre, soit 15% de l'objectif de 12 500 réductions de postes sur 3 ans. Les réductions de coûts qui y sont associées se concrétiseront dans les trimestres à venir".

"Comme nous l'avions précédemment annoncé, certains des facteurs qui ont eu un impact sur notre activité au quatrième trimestre 2006 ont perduré sur les premiers mois de l'année, conduisant à une baisse des revenus. En particulier, alors que certaines de nos activités ont connu une bonne performance, nos résultats du premier trimestre ont été impactés par des volumes faibles dans les activités mobiles traditionnelles et dans les cœurs de réseaux, à un moment où nous faisons des investissements conséquents dans les prochaines générations de ces technologies". Des commentaires détaillés sur les prévisions pour 2007 seront effectués lors de la publication de nos résultats le 11 mai.

Les revenus pour le premier trimestre 2007 sont estimés à environ 3,9 milliards d'euros, une baisse par rapport à la même période de l'année précédente de 8% à taux de change constant et de 12% au taux de change Euro/dollar actuel. Le résultat ajusté d'exploitation se traduit par une perte estimée à -260 millions d'euros, soit 7% des revenus, dont la moitié est attribuable à des éléments exceptionnels. Dans l'ensemble, la perte ce trimestre est due à des revenus faibles, à un mix défavorable, ainsi qu'aux investissements que nous faisons dans notre portefeuille WCDMA et de coeur de réseau de nouvelle génération.

Par ailleurs, après la finalisation réussie du partenariat avec Thales, une plus-value avant impôts d'environ 780 millions d'euros devrait être enregistrée pour les résultats du premier trimestre 2007.

Malgré la déception suscitée par le chiffre d'affaires, les analystes se montrent dans l'ensemble plutôt rassurés. Crédit suisse constate dans une note une amélioration de la visibilité du groupe, tandis que Goldman Sachs mentionne l'avancée du plan de restructuration.

"Nous pensons que les résultats ont largement ôté les risques liés au titre", explique la banque américaine dans une note.

En Bourse de Paris, le titre Alcatel-Lucent s'est retourné en hausse, gagne 0,32% à 9,33 euros à la mi-journée, après être descendu à neuf euros.

"Ils annoncent un retard au démarrage un peu plus lourd que prévu", a déclaré François Duhen, analyste chez CM-CIC. "Leurs perspectives semblent rassurantes en termes d'activité (book-to-bill de 1,3x) et de gestion des effectifs, mais les marges affichées, même corrigées d'éléments "non récurrents", incitent à la prudence".

Le même jour, L'intersyndicale d'Alcatel-Lucent a appelé à une grève sur tous les sites français mercredi, jour où la directrice générale de l'équipementier en télécommunications, Patricia Russo, devait se rendre selon les syndicats sur des sites en région parisienne. Selon des sources syndicales, ce déplacement à Vélizy (Yvelines) et au centre de Villarceaux à Nozay (Essonne) a pu être annulé devant la mobilisation des salariés. L'appel à la grève est maintenu. "La direction générale d'Alcatel-Lucent France refuse d'abandonner le projet de plan social présenté en février dernier. Malgré les multiples mouvements de protestation soutenus par la grande majorité du personnel, elle campe sur ses positions", selon un tract distribué à Lannion (Côtes d'Armor) appelant à bloquer l'entrée du site. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris rendra vendredi sa décision sur l'assignation déposée par le comité de groupe européen d'Alcatel-Lucent, qui réclame plus d'informations sur le plan de restructuration du groupe avant que celui-ci ne prenne effet.

mercredi 25 avril 2007

23 avril 2007 - Brandes à 10%


Alcatel-Lucent a enregistré une perte courante d'exploitation de 260 millions d'euros et a annoncé que ses effectifs ont été réduits de 1.900 au cours des trois premiers mois de l'année. L'équipementier fait état d'un chiffre d'affaires de 3,9 Milliards d'Euros, en retrait de 8% à change constant et de 12% en données publiées. Une perte d'exploitation de l'ordre de 260 Millions d'Euros (ajustée) sera enregistrée, dont la moitié environ d'exceptionnels.

La société Brandes Investment Partners agissant pour le compte de clients sous gestion, a déclaré avoir franchi en hausse, le 19 avril 2007, par suite d'une acquisition d'actions sur le marché, le seuil de 10% du capital de cette société et détenir 231.318 .769 actions Alcatel-Lucent représentant autant de droits de vote, soit 10,001% du capital et 9,86% des droits de vote dans cette société .

Brandes Investment Partners, LP a précisé qu'elle ne détient pas de titres Alcatel-Lucent pour son propre compte et qu'aucun des clients pour le compte desquels elle intervient dans le cadre d'un mandat discrétionnaire ne comptabilise individuellement plus de 5% du capital d'Alcatel-Lucent. Brandes Investment Partners, LP a indiqué également qu'elle dispose généralement, aux termes du contrat l'unissant à ses clients ("Investment Advisory Agreement"), d'un pouvoir de vote sur les actions acquises pour leur compte.

Le déclarant précise : "Brandes peut continuer d'acquérir des actions Alcatel-Lucent au nom de ses clients si Brandes estime qu'Alcate-Lucent continue de représenter une opportunité d'investissement appropriée pour ses clients. De telles acquisitions seront réalisées uniquement dans un but d'investissement pour ses clients. Brandes n'a pas l'intention de prendre le contrôle d'Alcatel-Lucent au nom de ses clients. En outre, Brandes n'a pas l'intention de demander sa désignation ou la désignation de toute autre personne au conseil d'administration ou au conseil de surveillance d'Alvatel-Lucent. En dehors de l'acquisition d'actions d'Alcatel-Lucentpour le compte et au nom de ses clients, Brandes n'agit de concert avec aucune autre personne en ce qui concerne l'acquisition d'actions Alcatel-Lucent."

Brandes investissement est un gestionnaire de fonds canadien. Brandes Investment Partners, LP a été fondée en 1974. Son premier client était un investisseur canadien. Les investisseurs canadiens représentent une partie importante des quelque 90 milliards de dollars canadiens que cette société gère pour ses investisseurs à l'échelle mondiale. Il agit en qualité de conseil en investissements pour le compte de clients individuels ou institutionnels ou de fonds sous gestion.

Afin d'acquérir des entreprises à bon prix, les gestionnaires de Brandes arrêtent leurs choix, la plupart du temps, sur des entreprises qui n'ont pas la faveur populaire. Par exemple, les gestionnaires se sont récemment portés acquéreurs du titre de Nortel dans le cadre du fonds Brandes actions canadiennes et du fonds Brandes équilibré canadien. (le prix du titre de Nortel s'est déprécié au cours de l'année 2004 à la suite de nouvelles qui mettaient en doute la fiabilité des données comptables de la firme. C'est la situation typique dont ses gestionnaires axés sur la valeur raffolent... le principe est : achat des titres à bon prix et revente quand ils deviennent trop cher (valeur intrinsèque).


20 avril 2007 - Groupe de travail


Un mois après sa mise en place, le groupe de travail "sur les perspectives du secteur des télécommunications en France et en Europe" rend son rapport d'étape. Présidé par Pascal Faure, vice-président du Conseil général des technologies de l'information, il compte 14 membres, dont des représentants d'équipementiers (Alcatel-Lucent justement, Nortel, Nokia et Ericsson), des syndicats et des experts.

Créé par le gouvernement le 15 mars, quelques jours après l'annonce du plan social d'Alcatel-Lucent prévoyant 12.500 suppressions d'emplois dont 1.468 en France, le groupe devra faire des recommandations visant notamment à "ancrer les emplois de recherche et développement sur notre territoire". "L'objectif était de prendre de la distance avec un cas particulier, pour s'intéresser aux tendances de fond de l'ensemble du secteur", explique le président du groupe Pascal Faure.

Le délai d'un peu plus d'un mois pour la réalisation de ce rapport était imposé par la date de l'élection présidentielle. "Tous les membres du groupe ont travaillé d'arrache-pied pour tenir ce délais", précise Pascal Faure, qui indique que le gouvernement a donné au groupe jusqu'à la fin juin pour faire des propositions. En attendant, ce premier rapport dresse un état des lieux du secteur et donne quelques pistes.

Les salariés d'Alcatel-Lucent seront déçus. Le rapport remis par le groupe de travail mis en place par le gouvernement suite à l'annonce des 12 500 suppressions d'emplois chez l'équipementier, n'apporte pas de solutions concrètes à leurs problèmes. En aucun cas, le gel des suppressions d'emplois, comme le réclament les syndicalistes, n'est évoqué. Seule consolation pour eux : la volonté de François Loos ministre délégué à l'Industrie de renforcer le pôle de compétitivité Image et Réseaux où Alcatel-Lucent est engagé.

Le rapport avance toutefois des pistes pour soutenir l'industrie des télécommunications européennes et reprend certaines propositions envisagées par les syndicats de l'équipementier.

Parmi celles-ci, aider les équipementiers européens à lutter à armes égales avec leurs compétiteurs chinois et américains. Les syndicats d'Alcatel-Lucent avaient sévèrement critiqué l'ouverture totale à la concurrence du marché européen alors que selon eux, leurs concurrents étrangers bénéficient d'une certaine bienveillance de la part de leurs pouvoirs publics à travers des mécanismes de protectionnisme et de favoritisme.

Le rapport promeut également la mise en place d'un écosystème de dimension européenne. Cela passe par la promotion de standards technologiques européens ou la gestion des fréquences à l'échelle du continent. Clairement, le succès des futurs services de télévision sur mobile, où les fabricants européens sont bien placés, dépend de telles mesures.

Enfin, le groupe de travail appelle à une amplification des efforts publics en matière de développements des infrastructures et des usages des TIC.

Les conclusions du rapport du groupe de travail sur les télécommunications seront remises d'ici fin juin.

Le rapport d'étape du groupe de travail sur les perspectives du secteur des télécommunications en France et en Europe est accessible à l'adresse suivante :
http://www.industrie.gouv.fr/pdf/rapport_faure_2007.pdf

Le document évoque un "paradoxe apparent sur la situation de la filière des équipements de télécommunications" : malgré le dynamisme du secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC), cette filière fait des économies en licenciant une partie de ses employés. Un paradoxe qui ne serait qu'apparent puisque les équipementiers télécoms (dont quatre sont représentés dans le groupe de travail) sont en réalité soumis à une double pression, venant de leurs clients opérateurs d'une part, et de concurrents chinois d'autre part.

Des mutations dans la chaîne des télécoms expliqueraient les difficultés rencontrées aujourd'hui par les équipementiers. Leurs principaux clients, les opérateurs, eux-mêmes soumis à une concurrence importante qui limite la croissance de leurs revenus, répercutent cette pression sur leurs fournisseurs. Pour alléger cette pression, "les équipementiers doivent adapter leurs stratégies et positionnements, pour aller davantage vers l'aval de la chaîne de valeur (services, contenus, logiciels)", affirme Pascal Faure. Ces mutations du secteur expliqueraient déjà les nombreuses fusions, acquisitions et rapprochement du secteur (Alcatel-Lucent, Ericsson-Marconi, Nokia-Siemens...), ainsi que les suppressions d'emplois consécutives.

Pour poursuivre cette évolution, les équipementiers européens disposent d'atouts, indique le rapport. Ainsi, ils sont souvent des acteurs importants ou leaders sur les marchés mondiaux, leurs clients opérateurs sont également puissants, et ils disposent en Europe d'un réservoir important de compétences.

Les pouvoirs publics sont également appelés à favoriser ce repositionnement. Le rapport demande ainsi une harmonisation plus grande du marché européen, pour aboutir à des standards communs, une meilleure gestion des fréquences et une meilleur protection de la propriété intellectuelle. Il invite aussi les pouvoirs publics à développer les usages des TIC, notamment via le très haut débit et les "usages innovants" dans le e-commerce et le paiement en ligne.

Il demande également que les équipementiers européens puissent "lutter à armes égales contre leurs concurrents américains et asiatiques", en s'assurant du respect des règles internationales et en favorisant les partenariats avec leurs clients. Enfin, pour anticiper les mutations du secteur et leurs conséquences sur l'emploi, les 14 membres du groupe de travail proposent la mise en place d'un système de "veille prospective". Autant de pistes qui pourraient être développées dans le rapport final prévu dans deux mois, sous réserve des choix du prochain gouvernement.

Le rapport d'étape recommande ainsi aux pouvoirs publics :
-de promouvoir un « écosystème européen », sur fond de promotion de standards, d'une gestion des fréquences optimisant la création de valeur ajoutée et d'activité économique, de protection de la propriété intellectuelle ;
-de s'assurer que la compétition entre européens, américains et asiatiques, puisse se faire à armes égales (via l'articulation des programmes de défense, le respect des règles internationales, la promotion de partenariats entre équipementiers européens et leurs clients) ;
-d'amplifier les efforts publics en matière de développement des infrastructures et des usages des technologies de l'information (promotion du très haut débit, du e-commerce, du e-paiement, etc.) ;
-de mettre en place une veille prospective concernant les évolutions de l'emploi et des compétences de cette filière.

Sur ce dernier point, les ministres Gérard Larcher et François Loos se sont empressés de reprendre la balle au bond en invoquant la montée en puissance de la politique industrielle sous-jacente aux pôles de compétitivité. Dont le pôle « Image et Réseaux » en Bretagne qui, rappelle le communiqué officiel, « rassemble des équipes reconnues dans le monde entier », et a déjà suscité « une douzaine de projets soutenus par une enveloppe de l'Etat de 22 millions d'euros ». Rendez-vous est pris dans deux mois, sous réserve de décision du nouveau gouvernement, pour le rapport final de ce groupe de travail de prospective.

  • L'Usine Nouvelle, Pas d'avancées pour les salariés d'Alcatel-Lucent, 20 avril 2007.
  • La Tribune, Quatre pistes pour la sauvegarde de l'emploi de la filière télécoms, 23 avril 2007.

19 avril 2007 - Réunions (2)

Les élus bretons (Jean-Yves Le Drian, Président du Conseil régional de Bretagne, Claudy Lebreton, président du Conseil général des Côtes d'Armor, Alain Gouriou, député-maire de Lannion, et Jean Normand, vice-président chargé de l�économie au Conseil général d'Ille-et-Vilaine et conseiller communautaire de Rennes Métropole) ont rencontré à nouveau, hier soir, Jean-Christophe Giroux, PDG d'ALCATEL-LUCENT France, Marc Rouanne, PDG de la branche CONVERGENCE, ainsi que Pierre Beretti, le DRH du groupe.

La direction du groupe a confirmé les suppressions de postes en France en particulier sur les sites de Rennes, Lannion et Brest en rappelant que cette décision s'inscrivait dans un contexte de marché particulièrement modifié.

Cependant, des décisions récentes ont été confirmées aux élus bretons :

- à Rennes : le maintien de l'activité vidéo pour un effectif de 70 personnes,
- à Lannion : la confirmation de l'activité ATCA, du développement de la plateforme MGC 10, d'un programme d'investissements concernant les plateformes de test, de la création d'un centre en recherche et innovation (10 à 12 personnes).

Le DRH du groupe a rappelé que le plan social serait mis en oeuvre sur la base du volontariat.
Les élus bretons déplorent le maintien du projet de suppressions de postes qui va toucher particulièrement la Bretagne sur le plan social et entraîner une perte significative de compétences économiques et technologiques.

Ils ont pris acte que des efforts avaient été accomplis par ALCATEL-LUCENT depuis leur rencontre avec la direction, le 28 février dernier, concernant le maintien de l'activité vidéo à Rennes et la création d'une équipe en recherche et innovation à Lannion. La délégation a rappelé son extrême vigilance quant au respect des engagements annoncés lors de cette réunion par la direction du groupe tout en soulignant le soutien qu'ils apportaient à la mobilisation des salariés des sites bretons pour la défense de leur emploi.

Les élus bretons ont dénoncé l'absence d'une politique industrielle du Gouvernement pour le secteur des télécoms et souhaitent pouvoir valoriser en Bretagne les conclusions du groupe de travail sur les perspectives du secteur des télécommunications qui seront présentées dans quelques jours.

La délégation, ne relâchant pas la pression, a demandé et obtenu une nouvelle réunion avec la direction de ALCATEL-LUCENT France qui aura lieu, au plus tard, en septembre.

  • Communiqué du conseil régional de Bretagne.

17 avril 2007 - Réunions



Entre 50 et 70 salariés d'Alcatel-Lucent seront maintenus à Rennes dans le secteur recherche et développement sur la vidéo mais le nombre global de suppressions d'emplois prévues en France reste inchangé, a-t-on appris mardi de sources syndicales après une réunion avec la direction. Selon le quotidien Les Echos, Alcatel Lucent reverrait donc sa copie sur la fermeture des deux sites Rennais. L'équipementier pourrait conserver l'activité vidéo mobile, préservant ainsi une cinquantaine d'emplois sur le site de Rennes Saint-Grégoire.

Même si cette marche arrière semble être par contre une avancée significative pour les syndicats, seuls ¼ des effectifs seraient ainsi sauvés. Les deux sites emploient en effet près de 210 personnes.

La direction a aussi proposé 2% d'augmentation de la masse salariale pour 2007 dans sa principale filiale, lors d'une première réunion dans le cadre des négociations salariales obligatoires, ce qui n'a fait que "mettre de l'huile sur le feu après les annonces du parachute doré de (l'ex-PDG d'Alcatel) Serge Tchuruk et du salaire de la directrice générale Patricia Russo", selon les mêmes sources.

La direction de l'équipementier en télécommunications n'a pas confirmé ces informations mais a précisé que la discussion sur le premier point, l'activité convergence (fixe-mobile), avait été "ouverte et constructive".

"Sur les 200 salariés de Rennes, répartis entre les sites de Saint-Grégoire et de Cesson, entre 50 et 70 de Saint-Grégoire resteront pour profiter du réseau rennais d'entreprises. Mais ce seront autant d'emplois supplémentaires qui seront supprimés à Orvault (Loire-Atlantique) puisque 218 postes doivent toujours disparaître entre Orvault et Rennes", a détaillé Hervé Lassalle (CFDT, majoritaire).

Salariés et élus de l'Ouest se sont fortement mobilisés pour les emplois depuis l'annonce du plan social début février. Dans le cadre de la journée d’action du 17 avril, la quasi-totalité de l’établissement d’Orvault-Rennes a une nouvelle fois cessé le travail. A Orvault, petit déjeuner le matin, barbecue le midi et une animation musicale a été assurée par des groupes formés de salariés de l’établissement. A Cesson, un barbecue rassemblait les salariés des 2 sites rennais.

Pour la CFE-CGC, "c'est un premier résultat". "Nous avons aussi obtenu qu'un centre de compétences open source (recherche et développement) soit créé à Lannion (Côtes d'Armor), ce qui donne quelques garanties pour l'avenir", a ajouté Bertrand Lapraye (CFE-CGC).

Par ailleurs, alors que CFDT et CGT demandaient 5% d'augmentation des salaires en 2007 et un minimum pour les bas salaires, la direction a proposé 2% pour Alcatel-Lucent France SA (8.400 salariés). "Soit 1% pour les salariés travaillant normalement et 1% supplémentaire pour les promotions et les rattrapages divers", selon la CFDT.

"La direction justifie sa rigueur par le contexte difficile. Alors que l'on sait que des directeurs français négocient l'alignement de leur salaire sur celui des directeurs américains de Lucent en ce moment, et que ce que touchent Tchuruk et Russo a fait scandale", a estimé M. Lassalle.

Jean-Pierre Sueur et Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente du Conseil régional du Centre, ont été reçus le 17 avril à Paris par Claire Pédini, directeur des ressources humaines et de la communication du groupe international Alcatel-Lucent.

Ils lui ont fait part de leurs préoccupations et de la grande inquiétude des salariés du site d’Ormes à la suite de l’annonce du plan de licenciement. Claire Pédini les a assurés de l’importance pour le groupe du site d’Ormes et de sa pérennité comme l’un des quatre pôles majeurs du groupe en France.

Ils ont mis l’accent sur la nécessité, dans cette perspective, d’apporter de nouvelles activités sur ce site en accueillant notamment les activités de service appelées « Network Operating Center » (NOC) et sur le fait que cela devrait se traduire par le rajeunissement de la pyramide des âges et donc par l’arrivée de nouveaux salariés à Ormes. Ils ont également insisté sur les conséquences du plan social et les dispositions à prendre ainsi que les partenariats à établir en terme de nouvelles qualifications, de recherche et développement et de formation.

  • Dépêche AFP.

16 avril 2007 - Parachutes (2)


Après la polémique déclenchée par l'indemnité de départ de 8,4 millions d'euros versée à l'ex-coprésident exécutif d'EADS Jean-Noël Forgeard, et alors que tous les candidats à l'élection présidentielle ont promis une loi sur les parachutes dorés, la présidente du Medef, Laurence Parisot, se déclare opposée à toute volonté de légiférer sur le sujet dans un entretien au journal Les Echos du lundi 16 avril. "Personne d'autre que le conseil d'administration ou l'assemblée générale n'est capable d'évaluer si une indemnité de départ est décente et légitime au regard du travail accompli. Personne ! Ni moi ni les candidats ! Quant à légiférer ou interdire, ce serait catastrophique pour l'attractivité de la France ou sa capacité à conserver ses grands talents", estime Laurence Parisot. La présidente du Medef reconnaît cependant, dans Les Echos, que "les conditions de départ des dirigeants d'EADS, Alcatel-Lucent et Eiffage posent des questions tout à fait légitimes" et dit comprendre "le découragement qu'elles peuvent susciter chez certains salariés dont le pouvoir d'achat augmente peu, ou chez des patrons dont l'entreprise a du mal à grandir". Elle lance "un appel solennel" aux conseils d'administration et aux comités de rémunération des société cotées à respecter "scrupuleusement" les recommandations émises en janvier par le Medef et l'AFEP (Association française des entreprises privées). Ces recommandations demandent aux comités de rémunération d'être composés en majorité d'administrateurs indépendants, ce qui n'est pas le cas d'EADS. "Si ces recommandations sont suivies (...), la régulation va se faire d'elle-même", a-t-elle estimé dimanche sur France-Inter.

  • Le Monde, La présidente du Medef refuse toute loi sur les parachutes dorés, 16 avril 2007.

jeudi 12 avril 2007

12 avril 2007 - Parachutes



Serge Tchuruk a gagné 8,2 millions d’euros en 2006 : 1,4 M€ de part fixe, 1,1 M€ de part variable et 5,6 M€ d’indemnité de départ. Patricia Russo a, quant à elle, gagné 1,9 M€ en 2006 (4,8 M€ en 2005). Il ne s'agit là que de la part visible car il faut y ajouter d’autres “menus” avantages : stock-options, retraite chapeau, appartement de fonction, etc. L’indemnité de départ de Serge Tchuruk a été négociée dès son embauche, elle lui était garantie quelle que soit la forme de son départ, que ses résultats soit excellents, moyens ou catastrophiques. Elle est calculée comme 2 fois le montant des deux meilleures des cinq dernières années. Les négociations salariales commencent à Alcatel-Lucent la semaine prochaine en France : pour les salariés, la direction envisagerait une augmentation des salaires de l’ordre de 2% en 2007.

(Reportage d'Olivier Samain sur Europe 1)

La révélation concomitante des conditions de départ des dirigeants opérationnels d'EADS, Alcatel-Lucent et Eiffage fait brusquement revenir le thème de la rémunération des patrons dans la campagne présidentielle.

Ce sont les représentants de l'extrême gauche qui se sont montrés les plus virulents. "Celui qui ne paie pas le ticket de RER va en prison, celui qui vole et met au chômage des milliers de salariés touche des millions", s'est indigné José Bové. Le candidat altermondialiste a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les "patrons voyous".

Même indignation chez le candidat de la LCR, qui a qualifié le montant de ces idemnités de "stupéfiant et inadmissible". Olivier Besancenot a réclamé "une autre répartition des richesses, que tous ces profits soient répartis autrement et utilisés pour augmenter les salaires, les pensions de 300 euros net, fixer le SMIC à 1.500 euros net, pour la création d'emplois, la défense des services publics".

"La rémunération des grands patrons doit cesser d'être une zone de non droit", a exigé de son côté la communiste Marie-George Buffet, qui réclame aussi le retrait du plan de restructuration. Reprenant une formulation utilisée la veille, elle a renchéri : "J'entends déjà les Dupont et Dupond de la droite, le couple Sarkozy/Bayrou, s'en prendre encore une fois aux parachutes dorés, aux patrons voyous. Mais cette comédie ne trompe personne". Le président du groupe communiste et républicain (PCR) de l'Assemblée nationale, Alain Bocquet, demande que les députés soient convoqués afin d'examiner en urgence un texte destiné à mettre fin aux abus en matière d'indemnités versées à certains chefs d'entreprise. Dans deux lettres écrites au Premier ministre et au président de l'Assemblée, le député PC du Nord Alain Bocquet fait allusion à la polémique des indemnités versées aux ex-patrons d'Airbus et d'Alcatel-Lucent demander cette réunion. "Si l'Assemblée nationale est en congé pour cause d'échéance électorale, elle reste cependant en fonction. Aussi, afin de permettre qu'elle soit saisie sans attendre de cette situation et délibère d'un projet de loi y mettant fin, je vous demande de prévoir sa convocation en urgence pour prendre enfin des mesures concrètes", écrit-il.

François Bayrou, qui tenait jusqu'ici un discours « pro- entreprise », a repris à son compte l'expression « patrons voyous », fréquemment employée par Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Le candidat UDF a assuré qu'en cas de victoire, il légiférerait pour arrêter ces « scandales ». Le candidat UMP, qui répète depuis des semaines vouloir « moraliser le capitalisme financier », n'a pas réagi. Au contraire du président UMP de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier, qui s'est dit « indigné » et favorable à une nouvelle loi, après celle de 2005, pour éviter de tels « excès ». Un autre député UMP, Jacques Kossowski, a rendu publique une liste de propositions cosignée par l'économiste Jacques Marseille, incluant notamment une fiscalité « très dissuasive » sur les parachutes dorés. Dans une note, ils estiment que les "parachutes dorés" et les "retraites chapeau continuent de scandaliser l'opinion parce qu'elles font apparaître l'absence de lien entre la rémunération du dirigeant et la performance de l'entreprise".

Le candidat de Chasse, Pêche, Nature et Tradition, Frédéric Nihous, indique suite à la polémique du jour précédent sur France Inter: «C’est dégueulasse, tous ces parachutes dorés, toutes ces primes à des gens qui ont planté leur entreprise». Il a fait valoir que «n’importe quel quidam dans sa boîte, qui fait des erreurs pareilles, est mis dehors et n’a pas d’indemnités».
De son côté, Jean-Marie Le Pen (FN) parle de "gangstérisme mondain".

Dans les milieux patronaux, l'embarras est palpable. Mais, officiellement, seule l'association CroissancePlus a déploré « ces actions isolées qui creusent le fossé entre les Français et l'entreprise ». La présidente du Medef a préféré garder le silence hier pour se donner le temps d'examiner la véracité des faits. Du côté des salariés, la bronca est unanime. Notamment chez les syndicalistes des trois entreprises concernées. Pour FO, « le premier scandale, c'est que c'est légal ». Pour la CGC, « le fossé se creuse avec certains dirigeants [qui] peuvent bénéficier d'une prime à l'incompétence ». “Ce monsieur a dirigé Alcatel pendant onze ans, l’action s’est cassé la gueule, il a tout démantelé, a divisé les effectifs par trois et il s’en va avec une grosse valise”, a dénoncé Marc Marandon (CGT).

  • Les Echos, Les indemnités de départ des patrons enflamment la campagne électorale, 12 avril 2007.
  • Libération, Jackpot pour Forgeard, Tchuruk ou Roverato, 12 avril 2007.

mercredi 11 avril 2007

11 avril 2007 - Flextronics

Pour tout savoir sur l’actualité de deux entreprises qui sont/étaient très proches d'Alcatel-Lucent, deux blogs d’information :

# Flextronics Châteaudun, où la situation s’aggrave, blocage complet de l’usine, manifestations, .... L'usine s'occupait de l'Intégration et production de station de base pour la téléphonie mobile, avec comme client unique Nortel, qui a vendu l'entreprise en 2005 à Flextronics. L'activité 3G de Nortel a été récemment acquise par Alcatl-Lucent.
A suivre sur http://www.flexcdun.fr/dotclear/index.php?accueil

# Flextronics Laval, l'ancienne usine de production des téléphones mobiles Alcatel, elle-aussi vendue à Flextronics. Cette entreprise a fait l'objet d'un plan social complet en 2006.

11 avril 2007 - Indemnités



Dans la rubrique Courrier, du magazine Capital du mois d'avril 2007, Caroline Guillaumin, directrice de la communication d'Alcatel-Lucent en réaction à l'article du même magazine du mois précédent affirme que Votre article sur Alcatel Lucent était une enquête à charge. Nos règles de gouvernance sont respectées, et en particulier l'équilibre des pouvoirs entre le président, Serge Tchuruk, et la directrice générale Patricia Russo. Depuis décembre 2006, le premier agit en qualité de président du conseil d'administration non exécutif, laissant à la seconde la direction opérationnelle. Serge Tchuruk a manifesté toute sa confiance à Patrica Russo, qui a démontré par le passé sa compétence à diriger des sociétés de hautes technologies.

Dans la foulée du scandale provoqué par les indemnités de Noël Forgeard (EADS-Airbus), celles de Serge Tchuruk ont été publiées. En pleine période électorale, ces révélations ont le don de scandaliser les Français et les politiques qui multiplient les promesses pour mettre en place des pratiques salariales "raisonnables" tout en sachant pertinemment qu'ils n'ont aucune marge de manoeuvre à ce sujet...

Même si les situations sont différentes, le rapprochement entre les émoluements touchés par Noël Forgeard à son départ d'EADS et ceux de Serge Tchuruk, ex-PDG d'Alcatel, ne manquera pas d'être fait. Noël Forgeard aurait perçu 8,4 millions d'euros (indemnités de départ et clause de concurrence) l'an derneir, Serge Tchuruk, 8,2 millions d'euros.

Selon un document réglementaire transmis au gendarme américain de la Bourse, la Securities and Exchange Commission (SEC), la rémunération de l'ex-patron d'Alcatel s'est élevée à 2,5 millions d'euros, dont une partie fixe de 1,4 million et une part variable de 1,1 million. Un montant auquel vient s'ajouter une indemnité de départ de 5,67 millions d'euros calculée en fonction d'un montant fixé selon les termes du contrat qui le liait à Alcatel lors de son arrivée à la tête de l'entreprise en 1995. Pour sa part, Patricia Russo, ex-PDG de Lucent, est devenue la directrice générale d'Alcatel-Lucent. En 2006, sa rémunération a atteint 1,9 million d'euros, selon le document.

A l'époque, le cours en Bourse d'Alcatel était de 13,8 euros. A son départ en avril 2006, il n'était plus que de 9 euros soit une baisse de 35%. Il est devenu le président non exécutif du conseil d'administration du nouveau groupe. Il a renoncé toutefois à toucher une rémunération annuelle au titre de sa nouvelle fonction, a précisé une porte-parole d'Alcatel-Lucent. "Il ne touchera que des jetons de présence, au maximum 100.000 euros par an. Il y a peu de dirigeants qui font ce choix", a-t-elle souligné.

Au sein du conseil d'administration d'Alcatel-Lucent figure également Daniel Bernard, l'ex-PDG de Carrefour qui a touché en tant qu'administrateur 70.684 euros en 2006. A son départ de Carrefour, en février 2005, il avait suscité une polémique en raison de son indemnité de départ de 9,5 millions d'euros au titre d'une clause de non-concurrence sur quatre années.

vendredi 6 avril 2007

5 avril 2007 - France Culture

L'émission "Travaux Publics" est un magazine quotidien d'actualité de la radio France Culture. Celui du jour est consacré à l'actualité et à l'avenir de la filière Telecom en Bretagne, à partir bien sûr de la situation présente d'Alcatel-Lucent.