mercredi 25 avril 2007

17 avril 2007 - Réunions



Entre 50 et 70 salariés d'Alcatel-Lucent seront maintenus à Rennes dans le secteur recherche et développement sur la vidéo mais le nombre global de suppressions d'emplois prévues en France reste inchangé, a-t-on appris mardi de sources syndicales après une réunion avec la direction. Selon le quotidien Les Echos, Alcatel Lucent reverrait donc sa copie sur la fermeture des deux sites Rennais. L'équipementier pourrait conserver l'activité vidéo mobile, préservant ainsi une cinquantaine d'emplois sur le site de Rennes Saint-Grégoire.

Même si cette marche arrière semble être par contre une avancée significative pour les syndicats, seuls ¼ des effectifs seraient ainsi sauvés. Les deux sites emploient en effet près de 210 personnes.

La direction a aussi proposé 2% d'augmentation de la masse salariale pour 2007 dans sa principale filiale, lors d'une première réunion dans le cadre des négociations salariales obligatoires, ce qui n'a fait que "mettre de l'huile sur le feu après les annonces du parachute doré de (l'ex-PDG d'Alcatel) Serge Tchuruk et du salaire de la directrice générale Patricia Russo", selon les mêmes sources.

La direction de l'équipementier en télécommunications n'a pas confirmé ces informations mais a précisé que la discussion sur le premier point, l'activité convergence (fixe-mobile), avait été "ouverte et constructive".

"Sur les 200 salariés de Rennes, répartis entre les sites de Saint-Grégoire et de Cesson, entre 50 et 70 de Saint-Grégoire resteront pour profiter du réseau rennais d'entreprises. Mais ce seront autant d'emplois supplémentaires qui seront supprimés à Orvault (Loire-Atlantique) puisque 218 postes doivent toujours disparaître entre Orvault et Rennes", a détaillé Hervé Lassalle (CFDT, majoritaire).

Salariés et élus de l'Ouest se sont fortement mobilisés pour les emplois depuis l'annonce du plan social début février. Dans le cadre de la journée d’action du 17 avril, la quasi-totalité de l’établissement d’Orvault-Rennes a une nouvelle fois cessé le travail. A Orvault, petit déjeuner le matin, barbecue le midi et une animation musicale a été assurée par des groupes formés de salariés de l’établissement. A Cesson, un barbecue rassemblait les salariés des 2 sites rennais.

Pour la CFE-CGC, "c'est un premier résultat". "Nous avons aussi obtenu qu'un centre de compétences open source (recherche et développement) soit créé à Lannion (Côtes d'Armor), ce qui donne quelques garanties pour l'avenir", a ajouté Bertrand Lapraye (CFE-CGC).

Par ailleurs, alors que CFDT et CGT demandaient 5% d'augmentation des salaires en 2007 et un minimum pour les bas salaires, la direction a proposé 2% pour Alcatel-Lucent France SA (8.400 salariés). "Soit 1% pour les salariés travaillant normalement et 1% supplémentaire pour les promotions et les rattrapages divers", selon la CFDT.

"La direction justifie sa rigueur par le contexte difficile. Alors que l'on sait que des directeurs français négocient l'alignement de leur salaire sur celui des directeurs américains de Lucent en ce moment, et que ce que touchent Tchuruk et Russo a fait scandale", a estimé M. Lassalle.

Jean-Pierre Sueur et Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente du Conseil régional du Centre, ont été reçus le 17 avril à Paris par Claire Pédini, directeur des ressources humaines et de la communication du groupe international Alcatel-Lucent.

Ils lui ont fait part de leurs préoccupations et de la grande inquiétude des salariés du site d’Ormes à la suite de l’annonce du plan de licenciement. Claire Pédini les a assurés de l’importance pour le groupe du site d’Ormes et de sa pérennité comme l’un des quatre pôles majeurs du groupe en France.

Ils ont mis l’accent sur la nécessité, dans cette perspective, d’apporter de nouvelles activités sur ce site en accueillant notamment les activités de service appelées « Network Operating Center » (NOC) et sur le fait que cela devrait se traduire par le rajeunissement de la pyramide des âges et donc par l’arrivée de nouveaux salariés à Ormes. Ils ont également insisté sur les conséquences du plan social et les dispositions à prendre ainsi que les partenariats à établir en terme de nouvelles qualifications, de recherche et développement et de formation.

  • Dépêche AFP.

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