mercredi 25 avril 2007

16 avril 2007 - Parachutes (2)


Après la polémique déclenchée par l'indemnité de départ de 8,4 millions d'euros versée à l'ex-coprésident exécutif d'EADS Jean-Noël Forgeard, et alors que tous les candidats à l'élection présidentielle ont promis une loi sur les parachutes dorés, la présidente du Medef, Laurence Parisot, se déclare opposée à toute volonté de légiférer sur le sujet dans un entretien au journal Les Echos du lundi 16 avril. "Personne d'autre que le conseil d'administration ou l'assemblée générale n'est capable d'évaluer si une indemnité de départ est décente et légitime au regard du travail accompli. Personne ! Ni moi ni les candidats ! Quant à légiférer ou interdire, ce serait catastrophique pour l'attractivité de la France ou sa capacité à conserver ses grands talents", estime Laurence Parisot. La présidente du Medef reconnaît cependant, dans Les Echos, que "les conditions de départ des dirigeants d'EADS, Alcatel-Lucent et Eiffage posent des questions tout à fait légitimes" et dit comprendre "le découragement qu'elles peuvent susciter chez certains salariés dont le pouvoir d'achat augmente peu, ou chez des patrons dont l'entreprise a du mal à grandir". Elle lance "un appel solennel" aux conseils d'administration et aux comités de rémunération des société cotées à respecter "scrupuleusement" les recommandations émises en janvier par le Medef et l'AFEP (Association française des entreprises privées). Ces recommandations demandent aux comités de rémunération d'être composés en majorité d'administrateurs indépendants, ce qui n'est pas le cas d'EADS. "Si ces recommandations sont suivies (...), la régulation va se faire d'elle-même", a-t-elle estimé dimanche sur France-Inter.

  • Le Monde, La présidente du Medef refuse toute loi sur les parachutes dorés, 16 avril 2007.

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