mercredi 4 avril 2007

4 avril 2007 - Assemblée générale

Les actionnaires d'Alcatel-Lucent seront convoqués sur première convocation le vendredi 1er juin 2007, en Assemblée Générale mixte au Palais des Congrès de Paris (Porte Maillot).

Parmi les résolutions à l'ordre de jour figure la distribution du dividende de 0,16 Euro qui devrait être mis en paiement, en espèces, à partir du 4 juin 2007.

L'Assemblée générale devra se prononcer sur la ratification de la cooptation de deux nouveaux administrateurs, Sylvia Jay, (vice-présidente de L'Oréal UK) et Jean-Cyril Spinetta (PDG d'Air France-KLM). Ces deux nominations avaient été décidées par le conseil d'administration du 30 novembre 2006.

La revue Investir ajoute qu'en septembre dernier, les petits porteurs avaient massivement approuvé la fusion avec Lucent et la modification des statuts (âge limite du président repoussé de facto, majorité des deux tiers du conseil pendant trois ans pour révoquer la directrice générale, Patricia Russo...). Le 1er juin prochain, ils pourraient être plus réticents : en 2006, le groupe a finalement accusé une perte nette de 176 millions d'euros et les réductions d'effectifs ont été portées à 12.500... A 70 ans, le président Serge Tchuruk devra encore montrer toute sa pugnacité.

SFR annonce avoir attribué un contrat de fourniture d'équipements UMTS/HSPA à Alcatel-Lucent, qui devient ainsi son deuxième fournisseur pour la téléphonie mobile de troisième génération. Dans un communiqué commun, les deux groupes indiquent que l'accord concerne l'ensemble du portefeuille produit UMTS de l'équipementier télécoms franco-américain. Ils précisent que le déploiement est prévu dès septembre 2007. Ils font aussi état de la signature d'un "partenariat technologique stratégique (qui) permettra à SFR de bénéficier d'un accès privilégié au centre de compétences mondial 3G d'Alcatel-Lucent localisé en France".

Le même jour, la Commission Européenne a donné son accord au rachat par Thales de la participation d'Alcatel-Lucent dans deux coentreprises. Ce rachat concerne une participation de 67% dans Alcatel Alenia Space et une autre de 33% dans Telespazio Holding. Ainsi, Bruxelles considère que la transaction n'entraverait pas de manière significative une concurrence effective dans l'Espace économique européen. Contre la cession de ses participations, Alcatel recevra des liquidités et augmentera sa participation dans le groupe de défense.

Près de 150 manifestants d'Alcatel-Lucent Ilkirch, dont une délégation de Stuttgart, sont allés remettre une motion au président de région Alsace pour lui demander son soutien, dans l'acrion pour préserver les emplois comptables et de R&D ainsi que son appui pour renforcer la coopération engagée avec le groupe dans la télémédecine. Le cortège s'est rendu au Parlement Européen où une motion a été remise pour interpeller les parlementaires européens sur l'engagement d'une politique industrielle offensive dans le domaine des TIC. Un débat avec des parlementaires européens concernés est en préparation à l'occasion de la cession du 23 avril.

Libération, dans un article du jour évoque la mobilisation unitaire des salariés. Cela fait six semaines, chez Alcatel-Lucent, que les syndicats parlent et surtout agissent de conserve. En matinée, hier, l'intersyndicale ­ CFDT, CFE/CGC, CGT, CFTC ­, avait été reçue par Dominique Voynet, la candidate à la présidentielle, puis la petite troupe se retrouve au siège de l'équipementier, convoquée par la direction. Depuis l'annonce coup de bambou des 4 500 suppressions de postes en Europe, ­ dont 1 500 sur la France ­, pas une voix ne s'élève dans les rangs syndicaux pour suggérer que la hache s'ab
atte à Vimercate, près de Naples, ou du côté de Stuttgart, outre-Rhin, plutôt qu'à Rennes, Lannion ou Vélizy, les sites français d'Alcatel. Au niveau européen, l'avenir de l'entreprise et la défense de l'emploi chez Alcatel-Lucent, se conjuguent d'une même voix. Hier, 17 bus se sont ébranlés des sites Alcatel d'Ile-de-France pour déverser à midi un flot d'un petit millier de manifestants, ­ soit un gros quart des effectifs locaux ­, au pied de la fontaine St-Michel, à Paris. Pendant ce temps, le TGI voisin examinait une requête décidée par tous les syndicats à l'échelon européen. «On n'est pas comme Airbus, à rejeter la faute sur les Allemands ou sur les Anglais. Au contraire, on a toujours dit que nous étions solidaires et plongés dans la même galère» , affirme bien haut Alain Hurstel, secrétaire général du Comité de groupe européen. Pour preuve, la saisine emblématique du Tribunal de grande instance pour porter la négociation chez Alcatel à l'échelon européen. «Le Comité n'est pas une sorte de club, de réunion amicale où on échange nos vues comme en rêve la direction» , a expliqué maître Henri-José Legrand, l'avocat des salariés. Et de plaider son droit à être consulté autrement que par la projection de «quelques diapositives» , alors que la direction refuse de lui communiquer «le noyau dur des informations» , c'est-à-dire «le nombre d'emplois concernés, le raisonnement économique et la méthode de calcul» . Réponse du TGI le 27 avril.
La partie qui se joue chez Alcatel, «c'est un peu l'Europe contre la montée des pays à moyen ou à bas coût» , explique Hervé Lassalle, le délégué CFDT. Son homologue à la CFE-CGC nuance : «Il y a une vraie logique d'équité entre zones géographiques. Si le Chinois m'achète du matériel, il est logique qu'on fasse du développement chez lui.» Mais encore faut-il comprendre la cohérence du plan, insistent-ils de façon unanime.

Le même jour, une réunion syndicats, direction générale était organisée à l'initative de la direction d'Alcatel-Lucent France (avec Jean-Christophe Giroux, Pierre Beretti, P. Jamet et le juriste A. Leclerc) (Voir compte-rendu).

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