mardi 20 mars 2007

20 février 2007 - Manifestation à Rennes



Une manifestation d'environ 600 salariés a lieu dans le centre-ville de Rennes. Le but est de protester contre les suppressions d'emplois annoncées par le groupe de télécommunications, et contre la fermeture du site rennais. On y constate une forte mobilisation. Les salariés de Rennes, où deux sites employant au total 212 ingénieurs doivent être fermés, sont rejoints par des salariés des sites d'Orvault (Loire-Atlantique) et de Lannion (Côtes d'Armor), où plus de 450 emplois doivent être supprimés.

Une délégation syndicale est reçue dans un hôtel rennais par Ségolène Royal, qui tient ce jour là un meeting dans la soirée à Rennes. Elle évoque ce sujet sensible en Bretagne dans son discours :
L'exemple d'Alcatel démontre encore combien le profit à court terme des fonds de pension peut mettre à bas des centres de recherche et d'innovation. Oui, je suis aux côtés de cette Bretagne qui résiste et qui lutte.
La CFDT-Alcatel-Lucent indique le même jour que dans le MoU (''Memorandum of Understanding'') entre Alcatel et Nortel pour l'achat de l'activité 3G (site ex-Nortel de Châteaufort) qu'une clause prévoit que « ''si Alcatel décidait de se séparer, en 2007, de salariés transférés jusqu’à hauteur de 150 salariés, Nortel verserait à Alcatel de l’argent pour financer les licenciements.'' » Rapport Syndex aux membres du Comité d’Entreprise Alcatel – Novembre 2006.
  • Soutenu par la CFDT-Thomson de Rennes et Sud-industrie 35.
  • L'Humanité, Alcatel-Lucent : les ingénieurs sous le choc, 23 février 2007. Lien.
  • Alors que l'on venait de mettre au point un nouveau produit et qu'un nouveau bâtiment devait accueillir les deux sites rennais, rien ne laissait prévoir une telle décision. Tout le monde se sent floué, a déclaré à Reuters Jacques Godineau, élu CFDT au comité d'entreprise à Rennes à l'agence Reuters.
  • Blog de Laurence Duffaud.
  • Dans un communiqué, Ségolène Royal se déclare ''choquée'' et dénonce un ''manque de respect'' à l'égard des salariés. Elle déplore notamment qu'ils n'aient ''pas été informés de la décision des dirigeants''. ''Elle a été choquée par ce qui s'apparente à une délocalisation des savoir-faire n'ait suscité aucune réaction du gouvernement''.



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